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Vera Gaufman, rédactrice en chef adjointe du Courrier de Russie, nous parle des changements engendrés par la crise ukrainienne par rapport au fonctionnement du journal. Elle est aussi revenue sur le positionnement du LCDR.    

 

 

Selon Vera, la crise en Ukraine a eu comme effet de doubler les ventes du Courrier de Russie, c’est aussi le cas de tous les journaux russes, qui subissent cet afflux de lecteurs. Il faut ajouter que face à l’aggravation de la situation en Ukraine, la vision russe est peu entendue à l’occident. Par exemple, on ne mentionne presque pas le massacre des pro-russes à Odessa.

 

 

Vera critique également la couverture de la crise par les médias occidentaux. En effet pour elle, ces médias ne traitent pas le cas des 700 mille réfugiés ukrainiens en Russie en plus des 5 000 victimes civiles qui ont péri sous les bombardements de l’armée ukrainienne. Cela fait plus de victimes que dans la Bande de Gaza, et pourtant on n’en parle pas. Le conflit est plus complexe que présenté dans les médias occidentaux, ajoute-t-elle.    

 

 

Sur la question du positionnement du journal, Véra s'est aussi prononcée. En effet de son point de vue, LCDR n’est pas juste un journal d’actualité. Il est tourné vers l’analyse des événements. C’est aussi un journal de référence grâce aux avis des experts indépendants de l’observatoire franco-russe qui vivent en Russie et qui parlent la langue russe. Leur analyse n’est pas le même que celui des experts russes, mais cela incite à la réflexion. « Il ne faut pas oublier que 84 % de Russes soutiennent l’action de Poutine: pourquoi les gens pensent-ils comme ça ? On ne cherche pas à trouver qui a raison et qui a tort. On laisse les représentants de différents côtés parler pour eux. » explique Vera.  

 

 

Pour elle, l’idée même de créer un journal vient du fait que l’image de la Russie véhiculée par les médias occidentaux est toujours représentée d’une manière négative. Donc on veut faire un journal qui parle de la vraie Russie et qui transmet une image différente de celle des médias occidentaux.  L'objectif du journal est de parler d’une autre Russie dans le sens culturel et politique, une Russie vue par les russes. Vera pense que LCDR doit approcher ce mystère par les gens qui parlent de leur quotidien. « Aller ver les russes puisque l’image transmise par les médias étrangers est très simpliste. »

 

 

 

Vera Gaufman

Crise ukrainienne:

LCDR donne la parole aux deux partis

Vera Gaufman

 

Crédit: LCDR

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