Thomas Gras
La Russie: les difficultés d'interprètation
Thomas Gras, rédacteur en chef adjoint du site internet du Courrier de Russie, revient sur son parcours et parle de la stratégie de promotion Web. Il a surtout abordé l'opposition d'AFP et de l'ambassabde de France par rapport à la position du journal sur la Russie, mais pour lui, cette position relève de la neutralité.

Crédit: James Hill, En Russies
-
Pourquoi vous avez choisi de travailler en Russie ?
Pour être tout à fait sincère, je connaissais peu de choses sur la Russie. Je ne pensais même pas venir ici un jour. Cela a débuté il y a très longtemps. J’avais 18 ans et j'ai décidé avec des amis de faire un tour Toulouse – Istanbul. Après quelques jours de voyage, je me suis retrouvé en Serbie et je suis tombé amoureux de ce pays. Cette découverte m'a incité à apprendre davantage sur ce pays en particulier la langue.
Comme j’avais acquis une bonne base en russe, j'ai donc décidé de mieux connaître la Russie en demandant un stage dans un journal francophone à savoir LCDR. D’abord c’était un stage, puisqu'on m’a d'abord proposé un travail à temps partiel, ensuite de m’occuper du site web et de travailler en temps plein. Et je suis toujours là.
-
En parlant de votre travail au Courrier de Russie, c'est quoi votre stratégie de promotion web?
-
Quels rapports entretenez-vous avec le bureau de l'AFP à Moscou ? Quelles sont vos relations avec l’Ambassade de France?
Par rapport à l'AFP, nous ne faisons pas le même travail. Regardez l’AFP, elle dit la même chose que les médias français. Il n’y a pas de conflit entre nous, mais les dirigeants de l’AFP ne permettent pas aux correspondants basés à Moscou de se rapprocher de nous, ni de participer à nos activités. LCDR a une position indépendante et l’Ambassade de France nous critique pour cette position.
-
C’est quoi votre vision personnelle de la situation en Russie?
Ma vision personnelle de la situation actuelle en Russie est qu'ici on apprécie les hommes forts et un dirigeant comme Poutine fait parfaitement l'affaire. J’étais en Crimée et j’avais la chance de parler avec les gens de la région. De cette discussion, il en ressort qu’ils ont besoin de Poutine. Quant à la Tchéthcénie, le terrorisme ne se développe pas. Comme Kadyrov a dit, la seule chose que les Tchétchénes savent faire c’est combattre. Le tandem Kadyrov-Poutine marche bien, mais c’est très complexe de l’expliquer à l’auditoire occidental.